Enfant et Citoyenneté

La citoyenneté, c’est à la fois :

  • La civilité : par le respect des règles et des personnes ;
  • Le civisme : par l’acceptation et la mise en œuvre des règles de vivre ensemble ;
  • Le politique : par l’implication en tant qu’hommes et femmes libres et responsables sur les décisions communes. 

Pour résumer, « le citoyen obéit aux lois qu’il a contribuées d’édifier ». La citoyenneté se construit et se reçoit différemment par les enfants dans leur manière d’appréhender les normes et les codes en fonction de leur environnement social et familial. Il faut accompagner tous les enfants pour une prise de conscience de leur devenir citoyen.

Le droit à la participation des enfants et des jeunes est un moyen d’apprentissage de la citoyenneté instauré par la CIDE. La participation permet d’expérimenter la citoyenneté et de s’impliquer par étape, en fonction de sa maturité, avec des outils adaptés pour découvrir les mécanismes démocratiques.

La citoyenneté s’exprime par (1) la civilité par le respect des règles et des personnes, (2) le civisme par l’acceptation et la mise en œuvre des règles du vivre ensemble, enfin (3) le politique par l’implication et la volonté de participation responsable aux décisions communes.

La citoyenneté se construit et s’inculque aux enfants dans leur manière d’appréhender les codes d’action en fonction de leur environnement social et familial ; il faut donc les accompagner à une prise de conscience de leur devenir citoyen.

Cela est une exigence du droit à la participation conférée aux enfants par la CIDE.

La participation permet d’expérimenter la citoyenneté et aide l’enfant à s’impliquer par étape en fonction de sa maturité, avec des outils adaptés pour découvrir les mécanismes démocratiques.

Cela favorise l’ouverture des jeunes à leur environnement et peut contrer leur désintérêt de la politique en suscitant leur envie de s’intéresser à la chose publique, en développant un esprit de solidarité, de responsabilité, et d’utilité sociale.

La participation enseigne également le respect par mimétisme, en effet s’ils sont respectés dans leur participation, les jeunes intégreront plus aisément la nécessité de respecter l’autre et seront enclins à respecter leurs pairs, les adultes et les institutions. La participation s’inscrit dans une démarche de transmission des savoirs, les jeunes prenant aux processus de décisions sont plus à même d’adhérer aux options retenues et alors de respecter l’environnement qu’ils ont co- construit.

Il ne s’agit d’affaiblir ou de déplacer le pouvoir de la famille ou de la communauté éducative, mais de permettre de disposer de voix consultatives qui offrent un éclairage différent sur les diverses problématiques.

La participation offre ouvre ainsi la possibilité de la co fabrication de la décision. Le regard des enfants permet également d’interroger les pratiques pour en révéler les dysfonctionnements et les lacunes.

La participation des enfants canalise leur énergie dans un sens positif bénéfique à l’ensemble des acteurs de la société.

Rôle de l'école dans la construction citoyenne

L’école relève de la responsabilité partagée des parents, de la société civile[1] et de l’État. Ce partenariat entre les différentes composantes vise à fournir à tous les enfants une éducation intégrale de qualité.

Dès lors et puisque les enfants possèdent des intérêts fondamentaux qui fondent leurs droits[2], l’État a aussi la responsabilité d’assurer à tous, l’exercice de ces droits en pleine égalité.

La Loi sur l’éducation[3] reconnait donc cette compétence éducative de l’école et qui est articulée autour d’un principe simple à savoir : l’affirmation du droit de l’élève à des services éducatifs, ce qui implique l’obligation 1) de l’école, de fournir ces services ; 2) de l’établissement scolaire, d’organiser ces services et d’en surveiller la prestation ; 3) du ministère de l’Éducation, d’en définir les orientations et les normes générales ;

Dans ce même registre socialiser est une autre finalité de l’institution scolaire, car celle-ci doit transmettre les valeurs qui fondent notre société démocratique (l’égalité, les libertés fondamentales, le respect de l’autre, la justice, la coopération, la solidarité) et également le respect des institutions communes, tout en demeurant un lieu d’exploration des valeurs.

L’école prépare ainsi les individus à l’exercice de la citoyenneté en leur apprenant leurs droits et leurs devoirs, le respect des règles communes et l’ouverture à la diversité.

L’école est aussi le creuset d’une société démocratique par sa fonction d’égalisation des chances et sa contribution à la cohésion sociale. Elle ne doit pas négliger ce volet de sa mission, sous peine d’être elle-même un agent de fracture sociale.

L’école doit être un espace qui garantit le bien être, la paix et la sécurité.

En conséquence comme cadre qui garantit protection et la sécurité et le bien-être des enfants, elle se doit de :

  • Reconnaître que les enfants peuvent être vulnérables et pour cela prend les dispositions nécessaires pour répondre à leurs besoins particuliers ;
  • Mettre fortement l’accent sur la prévention ;
  • Écouter aussi ce que les enfants ont à dire et les inviter à prendre part aux décisions ;
  • Recruter et gérer avec beaucoup de précaution son personnel et ses volontaires ;
  • Éduquer son personnel et ses volontaires sur la protection de l’enfance ;
  • Veiller enfin à ce que tous partagent l’engagement pour la protection de l’enfance.

En effet une organisation qui garantit la sécurité et le bien-être des enfants est aussi celle où l’engagement à protéger les enfants contre la maltraitance, la négligence, l’exploitation et la violence est profondément ancré dans la culture et les valeurs, et où tous les membres comprennent et partagent cet engagement.

C’est une organisation qui privilégie alors la prévention et ne se contente pas seulement de réagir face aux incidents malheureux lorsqu’ils se produisent. Elle est dotée d’une politique et de procédures adaptées pour protéger les enfants de tout préjudice.

Quelles que soient les différences de formes et de méthodes, il y a des mesures fondamentales qu’un cadre d’accueil des enfants doit prendre et des étapes à suivre pour assurer la protection des enfants qu’elle sert. Ces mesures et étapes sont par exemple les suivantes :

 y entreprendre une autoévaluation de la protection de l’enfance (AEPE) dans l’organisation;

 y élaborer une politique et des procédures de protection de l’enfance (PPPE);

 y assurer le suivi et l’évaluation de l’application et du respect de la politique et des procédures de protection de l’enfance;

 y encourager et promouvoir la participation  des enfants.



[1] De nombreux penseurs de la tradition démocratique, du passé ainsi que de l’époque contemporaine, se sont intéressés au rôle que sont appelés à remplir dans la vie des démocraties les associations ou corps intermédiaires (syndicats, groupes professionnels, Églises, associations de quartier, etc.) auxquels les individus adhèrent librement en fonction des intérêts qu’ils partagent avec d’autres. Ces associations se situent « entre » l’espace purement privé de la personne et de sa famille, et l’espace public de l’État. Le citoyen est amené par sa participation dans de telles associations à gérer avec d’autres un « bien commun » limité, mais sans la contrainte qui est exercée sur lui dans son rôle de citoyen par l’État. Ces associations constituent ce que la philosophie politique a appelé la « société civile ».

[2] Convention des droits de l’Enfant.

[3] Loi n°91-22 du 16 février ; Constitution de la République du Sénégal du 7 janvier 2001 : article 22

 

La Question Psycho Sociale à l'école

PROBLEMATIQUE DE LA QUESTION PSYCHO SOCIALE EN MILIEU SCOLAIRE :

D’OU NAIT LA PROBLEMATIQUE ?

L’école est un espace de vie de l’enfant. L’enfant y est accueilli avec sa personnalité. Nous avons vu l’exigence de la CIDE à son égard : Rappel des principes fondamentaux, conséquemment la prise en charge doit être adéquate. Et c’est une obligation de s’y conformer.

AINSI L’ENFANT NOUS ARRIVE PROVENANT D’UN MILIEU D’ORIGINE ET ON CONSTATE DURANT SA PRESENCE A L’ECOLE :

  • Que des situations provenant de cette vie familiale et de son environnement influent sur l’école, exemple des menaces sur sa sécurité parce que :
  • L’enfant est privé de soins et de surveillance,
  • Est victime de violences, ou d’atteintes sexuelles, de négligences physique matérielle ou affective, en somme de mauvais traitements ;
  • L’enfant est à la charge d’une personne qui néglige ou refuse de lui fournir ou d’obtenir pour lui des soins, ou refuse d’autoriser que ces soins lui soient fournis.
  • L’enfant par son comportement, son état, son entourage, risque de nuire à sa personne ou à autrui. (Des addictions par exemple...)

 

  • Il y a des comportements de l’enfant à l’école qui crée des situations de risque pour lui ou pour l’école :
  • L’agressivité
  • Violence contre soi-même ou contre les autres
  • Harcèlement, cyber violence
  • Pratiques sportives à risque
  • Abus de substances psycho actives licites ou illicites

 

  • Il y a des sources de mal être de tenant à l’état émotionnel de l’enfant.
  • Une façon de traiter les élèves nuisibles à l’apprentissage : attaques personnelles critiques sur leur caractère ou leur comportement, sarcasmes, critiques non constructives, étaler la mauvaise humeur sur l’élève.
  • Etat maladif ou de vulnérabilité propre : (autistes, hyper actifs), exposition à des situations affectives négatives (deuils, séparation des parents).
  • Sentiment d’insécurité, angoisse, stress...
  • Troubles divers du comportement...

PLUSIEURS PROBLEMATIQUES SE TROUVENT POSES NAISSANT DU RELATIONNEL

  • La question de la sexualité à l’école
  • Les conduites addictives (tabac, alcool, La drogue)
  • La gestion de la vulnérabilité
  • La gestion des troubles du comportement
  • La sanction et ses conséquences
  • La cyber violence, cyber criminalité...

Il faut savoir que grandir n’est pas un processus harmonieux et les périodes difficiles, les conflits, l’agressivité, les manifestations d’opposition font partie d’une dynamique inhérente au développement de l’enfant.

Il peut donc découler de tous ces états une détresse psycho sociale, et qui nécessite une prise en charge psycho-sociale.

La dimension psycho sociale a une importance, parce que les situations de vie, l’environnement, les relations interpersonnelles sont autant de facteurs qui influent sur le vivre ensemble dont l’amélioration de la qualité par un état de bien-être, assure un meilleur sentiment d’aisance et un comportement adéquat.

L’appui psycho social ce sont toutes les activités qui peuvent conduire l’enfant à retrouver un équilibre sur le plan émotionnel psycho affectif et intellectuel.

Les acteurs de l’école plus particulièrement les éducateurs doivent être former pour identifier les facteurs de risque dans l’environnement scolaire et en famille.

Travailler à les prévenir et réduire leur impact.

Car lorsque les jeunes sont affectés il faut construire une alliance thérapeutique au sein de la structure scolaire. Et les jeunes y participent à travers un programme de soutien aux pairs. Ils devront y être formés.

 

Ainsi l’école a besoin de nouveaux acteurs en son sein : psychologue, éducateur spécialisé.

Le rôle de ces nouveaux acteurs c’est d’abord la prévention au sein d’un bureau d’aide psychologique scolaire.

 

DES OUTILS DE REPONSE EXISTENT MAIS IL FAUT ETRE FORME A LEUR USAGE :

  • La communication non violente
  • La maitrise des émotions
  • La gestion de la violence
  • La discipline positive
  • L’écoute active
  • L’accompagnement psycho social.

 

 

Ce sont ces problématiques que l’école doit prendre et ne pas les occulter pour ne pas fragiliser son évolution. C’est à ce titre qu’une méthodologie est mise en place pour assurer cet accompagnement à l’école, sur ces 2 aspects : approche Droit et approche psycho sociale.

RAPPEL : Aujourd’hui le constat est que l’école dispose d’un faible encadrement juridique qui fragilise la situation des divers acteurs concernés.

La seule alternative pour faire face à cette situation et aux risques d’en découler est d’avoir un esprit d’anticipation et de prévention.

Il faut absolument créer un formalisme scolaire : des protocoles d’intervention, outils de suivi, d’évaluation, de capitalisation.