22. Avril, 2021

Cette rubrique alerte et attire l'attention sur des phénomènes marquant de notre vie sociale.
Pour inaugurer cet espace de réflexion nous re publions ci dessous un article que nous avions écrit le 14 janvier 2018, et vous prions de noter combien les constatations relevées à l'époque restent actuelles.

La recrudescence de la violence dans nos sociétés atteint un niveau préoccupant.

Il semble aujourd'hui admissible que les conflits interpersonnels inévitables dans la vie sociale tendent à être solutionnes par la force. Cela s'exprime presque aisément par la violence verbale ou physique et même de manière plus sournoise par des procédés magiques ou des sortilèges.


Cette dérive dans sa forme la plus inquiétante est notée déjà dans les rapports de vie des plus jeunes et dès la pré adolescence. Elle est pire chez les adultes.


Et plus terrible elle atteint dans sa manifestation presque légitimée, le recours à des armes pour asseoir les solutions aux différends: armes blanches...et même armes à feu.


Par observation on peut relever que le verrou du contrôle social des comportements a fortement faibli d'abord dans les familles et plus encore dans l'espace commun de vie en dehors de la famille.


Un gros point d'interrogation est la devant nous comme une équation sociale a résoudre et il semble que les réponses apportées jusqu'ici soient inefficaces...ou même il s'observe qu'il manque un défaut de réponse.


En effet il est oppose à ce phénomène un discours de rappel sur les valeurs.


Mais à mon il urge d'aller plus loin que cela, en ayant recours à l'intervention de nouveaux formats d’intervention à savoir des structures actives cadre d'intermédiation mais qui en plus interviennent surtout à titre préventif. On pourrait penser pour exprimer concrètement l'idée à l'usage du vocable de médiateur social.


Mais l’accent ici est porté sur son pouvoir d’anticipation. Car il semble que le volet préventif de l'action demeure encore un espace d'intervention faiblement active dans la recherche des solutions.

Dans ces structures la réflexion pour agir reposera sur la détermination de toute la thématique des formes de résolution pacifiques des conflits dans l'espace social et les moyens de leur mise en œuvre. Ensuite sur les cadres d’action à cet effet en anticipation.


Point n'est besoin de créer des formats rigides mais plutôt user des cadres souples et malléables adaptables aux cibles d'intervention. Il est même possible de passer par des structures déjà existantes mais en élargissant leur mission en ce sens. Pourquoi ne passer par la structure des « des Badjènes nou Gokh » créé dans le cas du Sénégal et limité à l’accompagnement sanitaire. De la même façon la mission des maisons de justice pourrait développer un volet extrajudiciaire d’intervention basée sur une mission de conseil vers la conciliation. Cette mission peut être liée à l’action préventive de sensibilisation confiée aux maisons de la Jeunesse (CDEPS) dépendant du Ministère de la Jeunesse ; celles-ci servant de relais et d’orientation vers les maisons de la Justice pour les cas décelés à risque.

Ces points de proposition sont encore en ébauche mais peuvent alimenter la réflexion. Nous devons travailler à endiguer la violence rampante.


Cependant, un  Point important est que les intervenants dans ces cadres doivent être sérieusement formes a la maitrise de tous les aspects de cette thématique.

Maitre François Diassi